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Définition du « Genu Varum »
Plus fréquent que le « genu valgum » qui est son inverse (genoux en X), le « genu varum » est une déformation de l’angle du genou provoquant une déviation de l’axe de la jambe vers l’intérieur.
Plus communément appelé « syndrome des jambes arquées », cette déformation est courante chez l’enfant en bas âge, le bébé et lors de l’apprentissage de la marche mais devient pathologique si elle persiste au-delà des trois ans.
Causes du « Genu Varum »
De nombreuses causes sont avancées par les spécialistes en orthopédie lorsque le « genu varum » perdure au-delà de la troisième année.
Il peut s’agir, entre autres, de rachitisme avec carences vitaminiques, vitamine D principalement, pouvant provoquer une déminéralisation ayant des conséquences sur la constitution osseuse. Le « nanisme » favorise également ce genre de déformation due à la petite taille des personnes atteintes d’achondroplasie.
Il peut y avoir aussi une anomalie du squelette comme dans la “maladie de Marfan” ou l’ostéogenèse imparfaite qui est la “maladie des os de verre”, affection génétique marquée par une grande fragilité osseuse.
Enfin, lorsque le syndrome des jambes arquées ne disparait pas après 3 ans, il peut s’agir de la “maladie de Blount” dont l’un des principaux symptômes est un défaut de croissance du tibia qu’on appelle aussi « tibia vara ».
La cause du « genu varum » est aussi toujours orientée suivant que l’atteinte est bilatérale ou unilatérale. Chez l’enfant, sauf cas exceptionnels déjà cités, il est physiologique et régresse après 3 ans avant de disparaître définitivement.
Quels sont les symptômes du « Genu Varum »
En général symétrique et parfois unilatéral, le « genu varum » se manifeste par des genoux mal positionnés qui se retrouvent dans l’incapacité de se toucher.
Esthétiquement, les jambes forment deux parenthèses, c’est le syndrome des jambes arquées, phénomène que l’on observe très souvent chez les enfants qui commencent à marcher, mais qui vont déclencher dans leur apprentissage des appuis presque exclusivement sur un seul bord du plateau tibial au détriment de l’autre avec comme conséquence une mauvaise répartition de la force musculaire au sol et donc, forcément après un certain temps, des douleurs aux genoux, aux membres inférieurs, aux pieds, pouvant entrainer ensuite d’autres déformations.
Si la pathologie n’est pas corrigée, il peut y avoir des signes précoces d’arthrose, même chez de jeunes adultes, avec atteinte du cartilage et destruction progressive de celui-ci.
Un « genu varum » non pris en charge peut également avoir des conséquences sur la pratique de certains sports, particulièrement la course à pied qui sollicite les membres inférieurs et les appuis au sol.
Solutions et traitements du « Genu Varum »
Avant de penser à la chirurgie délicate de l’ostéotomie tibiale de valgisation consistant à corriger la déformation « varum » par son contraire « valgus », il sera préférable, dans un premier temps, de procéder d’abord à un bilan podologique chez le podologue du sport qui sera certainement amené, après vérification par des tests, à devoir réaliser des semelles orthopédiques pour son patient.
Ces semelles sur mesure devront valgiser l’arrière de chaque pied afin de corriger le syndrome des jambes arquées.
Fabriquées sur mesure, les semelles orthopédiques sont de loin le premier soin à apporter au « genu varum » auquel il sera toujours bon d’ajouter quelques séances de kinésithérapie pour aider à la rééducation des membres inférieurs.
Amélie Tardivel, Podologue à Paris 7, DE depuis 2000, inscrit au tableau de l’ordre des pédicures podologues.
Spécialiste en podologie diabétique ( formation en milieu hospitalier, affilié au réseau revdiab) et en podologie du sport ( D.U Pitié Salepetrière ), elle possède les qualités requises depuis presque 20 ans grâce à une expérience en cabinet et en milieu hospitalier pour la prise en charge globale du patient.